5 Questions : Officier de quart du NCSM Winnipeg
By Lookout Production on Jun 24, 2023 with Comments 0
Peter Mallett
Rédacteur en chef
Le sous-lieutenant de vaisseau Benjamin Miller est officier de guerre navale de métier et gardien de passerelle à bord de la frégate NCSM Winnipeg de la Marine royale du Canada (MRC). Âgé de 36 ans, il a commencé sa carrière dans la marine en 2019, après avoir passé sept ans comme réserviste au sein de l’Armée canadienne. En tant qu’officier de quart, le Slt Miller est chargé de veiller à ce que les mouvements et le programme du navire soient exécutés correctement et à temps.
Quelles sont les plus grandes responsabilités et les plus grands défis d’un officier de quart à la passerelle ?
Les opérations navales sont complexes et l’officier de quart est au cœur de cette complexité. L’officier de quart joue un rôle essentiel dans tout ce qui se passe à bord, qu’il s’agisse de conduire le navire, de lancer l’hélicoptère CH-148 Cyclone, de mettre à l’eau un RHIB ou l’un des Zodiacs, d’assurer le suivi du sonar remorqué du navire et du système de contre-mesures acoustiques ou de se préparer à une série d’armements. Nous sommes particulièrement bien placés pour assurer le bon déroulement du programme du navire ou pour le faire dérailler si nos performances ne sont pas à la hauteur. La marge d’erreur est faible et la courbe d’apprentissage est assez raide.
Quel est l’aspect intéressant de votre travail dont peu de gens se rendent compte ?
L’importance des mathématiques de base. Souvent, l’officier de quart doit faire quelques additions ou calculer des vecteurs pour déterminer le point d’approche le plus proche. Les calculs eux-mêmes sont simples, mais il peut être difficile de les effectuer sous pression, sous le regard de l’équipe de la passerelle.
Quelle est la chose la plus étrange ou la plus remarquable que vous ayez vue à bord d’un navire de la MRC ?
Lorsque notre navire a franchi l’équateur le 29 août 2022, j’ai été témoin d’une tradition navale vieille de plusieurs siècles appelée “Passage de la ligne”. Cette tradition était accompagnée de costumes, de discours et d’accessoires. Le roi Neptune (représenté par MS Dubeau) est monté à bord et a négocié avec notre capitaine le passage dans son domaine. Divisés en têtards et en coquillages, les membres de notre équipage se sont rassemblés sur le Foc’s’le pour l’accueillir. Il a tenu sa cour sur le pont arrière le lendemain matin, et sa livrée, son héraut et sa reine restent parmi les choses les plus étranges que j’aie vues.
En quoi la technologie a-t-elle changé votre travail ces dernières années au sein de la MRC ?
La navigation et le pilotage des navires constituent l’un des plus anciens métiers spécialisés. Classiquement, la navigation d’un navire était déterminée à l’aide d’une carte papier, d’un sextant, d’un compas et d’un chronomètre fiable. Bien que nous abordions encore certains de ces éléments de base dans notre formation, la passerelle moderne comprend des logiciels de traçage de cartes, des radars à bandes multiples et des équipements de communication sophistiqués. Les chefs de quart à la passerelle doivent donc traiter un surplus d’informations et jouer le rôle de dépanneurs techniques, en plus des autres aspects du travail mentionnés plus haut.
Quel est le déploiement le plus intéressant que vous ayez effectué et pourquoi ?
Winnipeg a participé au RIMPAC 2022 en juin dernier et cela a été ma première expérience de travail avec nos alliés, et la marine américaine en particulier. L’ampleur de la puissance maritime américaine, le nombre et la taille de leurs navires m’ont ouvert les yeux. J’ai également été ravi d’être à Pearl Harbor pour les célébrations du 4 juillet. D’après mon expérience, les marins américains, les marines et leurs communautés font preuve d’un niveau inégalé de fierté et de soutien à l’égard de leur marine.
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