Travailler sur la léthargie en thérapie

La léthargie peut se manifester à n'importe quel moment de la thérapie... L'un des meilleurs moyens de désarmer la léthargie est la curiosité et l'émerveillement.

La léthargie peut se manifester à n’importe quel moment de la thérapie… L’un des meilleurs moyens de désarmer la léthargie est la curiosité et l’émerveillement.

Thomas Goenczi

contributeur du Lookout

Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous pouvons admettre avoir été vaincus par la léthargie à diverses occasions dans notre vie.

La léthargie fonctionne comme des sables mouvants ; nous ne réalisons souvent pas que nous y sommes avant d’avoir commencé à nous enfoncer lentement dans ses profondeurs imminentes. Cette indolence psychologique, lorsqu’elle n’est pas intentionnellement entretenue, crée un schéma inconscient négatif. Une fois qu’il est formé, il se glisse dans d’autres domaines de notre vie, créant ainsi une habitude. Par exemple, nous remarquons que nous n’avons pas beaucoup de motivation pour notre travail, qu’il a perdu de son dynamisme pour une raison ou une autre, et que notre qualité de travail en souffre. Cette léthargie commence alors à s’infiltrer dans le manque d’intérêt pour nos relations, notre rôle de parent et nos pratiques d’autosoins. 

La léthargie est un monstre à plusieurs têtes, qui peut s’attaquer à nous de différentes manières. Elle peut nous tirer vers le bas en laissant le côté “facile” de notre nature dominer notre vie – cette nature facile peut parfois être une indication de la réticence à affronter nos peurs, à “se donner du mal”, à payer le prix exigé par une entreprise qui en vaut la peine.

Il semble également que la léthargie nous retienne lorsque nous sommes taxés mentalement et émotionnellement et nous maintient ainsi empêtrés dans une fatigue existentielle.

Lorsqu’elle persiste dans notre vie, nous devenons fondamentalement ambivalents à l’égard du monde qui nous entoure, ce qui donne naturellement naissance à une vision pessimiste de la société dans son ensemble. La léthargie a tendance à s’étendre à tous les domaines de la vie, et n’est donc pas à l’abri de s’infiltrer dans notre parcours thérapeutique. Cette apathie profondément enracinée est l’un des principaux obstacles que l’on rencontre régulièrement en thérapie, et nous pouvons généralement le constater tout au long du parcours thérapeutique de l’individu.

Dans les premiers temps, nous pouvons supposer que la plupart des individus, avant de venir en thérapie, sont déjà en déficit mental et émotionnel. Lorsque nous sommes déjà dans cet état d’épuisement psychologique, la léthargie aggrave l’effet ; la motivation pour se sortir du ventre de la léthargie n’est pas une mince affaire et il faut un effort délibéré pour y parvenir.

D’une certaine manière, nous devons puiser dans les réserves minimales dont nous disposons pour nous rendre à la thérapie. Il s’agit d’un acte de défi envers le statu quo de la léthargie qui a été engendré dans nos vies. La léthargie peut également se manifester à n’importe quel moment du processus thérapeutique. Le fait d’éviter d’affronter les peurs qui sont à l’origine de nos difficultés représente une lassitude à l’idée de s’attaquer à quelque chose qui en vaille la peine.

Laisser notre côté facile prendre le contrôle de l’expérience de conseil est le meilleur moyen de se désintéresser du travail que l’on a entrepris. Cette propension constante à faire des “missions secondaires” au lieu d’emprunter la voie de la plus grande résistance engendre l’indifférence dans le processus et ne fait que retarder le changement nécessaire dans notre vie.

Alors, comment surmonter cette menace pour l’amélioration de nous-mêmes :

Réflexion – Demandez-vous pourquoi vous vous sentez léthargique ; est-ce dû à un sentiment d’épuisement ? S’agit-il d’un manque de curiosité à l’égard du sujet ? Est-il plus facile de maintenir le statu quo ?

Bougez votre corps ! En général, nous fonctionnons d’abord en visualisant ou en pensant à une activité, puis en agissant. Cependant, il est parfois bénéfique de procéder à l’inverse et d’utiliser notre corps de manière à susciter des pensées et des émotions positives. Aller dans la nature, s’exprimer par l’art ou participer à une compétition sont autant d’activités qui peuvent stimuler la motivation.

Discutez de la léthargie avec votre thérapeute – Cela permet de se décharger du fardeau de la culpabilité et de la honte qui remonte à la surface lorsque l’on se trouve confronté à l’ennui dans la vie. Cela ouvre également la porte à la collaboration et à l’élaboration de moyens de surmonter la léthargie lorsqu’elle se présente à nouveau dans la vie.

L’un des meilleurs moyens de désamorcer la léthargie est la curiosité et l’émerveillement. Lorsque nous nous demandons ce que notre lassitude nous fait et ce qu’elle nous empêche de faire, nous nous invitons à découvrir comment la léthargie joue un rôle constant dans la façon dont nous pouvons nous améliorer. 

Thomas Goenczi est un vétéran de la MRC et un conseiller clinique diplômé qui exerce en cabinet privé, Well Then Therapy : Le contenu n’est pas destiné à remplacer les conseils, le diagnostic ou le traitement d’un professionnel.

Demandez toujours l’avis de votre professionnel de la santé mentale ou d’un autre prestataire de soins qualifié pour toute question relative à votre état de santé.

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